
La tendance à l’accroissement du trafic maritime côtier constitue une menace majeure pour les cétacés et les tortues marines. Par leur présence, leur pratique, et les bruits qu’ils émettent, les navires perturbent les habitats, les comportements et les activités vitales des individus, et peuvent induire des collisions. Ces menaces peuvent avoir des conséquences à l’échelle populationnelle.
Les mesures de conservation visant à réduire ces menaces impliquent une meilleure gestion des usages, basée par exemple sur une séparation dans le temps et l’espace des navires et des espèces menacées, ou la réduction de la vitesse des navires ; mesures qui relèvent de la compétence des gestionnaires et décideurs.
L’établissement de ces mesures requiert des connaissances précises sur le trafic maritime et les zones à risque pour les espèces concernées. De plus, les mesures restrictives pouvant être économiquement et socialement préjudiciables, il est nécessaire d’appréhender la perception des usagers et leur acceptation des règles existantes et à venir.
Dans les eaux côtières françaises de La Réunion et de Mayotte, ces connaissances sont encore incomplètes, voire inexistantes. Pourtant, les gestionnaires ont besoin d’éléments concrets pour renforcer les mesures de réduction des menaces du trafic maritime côtier sur la mégafaune marine.
Le projet propose de contribuer à réduire ces menaces dans deux aires marines protégées. À La Réunion, en apportant aux gestionnaires de la Réserve Naturelle Marine de La Réunion des éléments robustes pour appuyer la modification et la mise en place de mesures de gestion adaptées (données précises sur les zones à enjeux, la perception et l’acceptabilité par les usagers des mesures existantes et prévues à court et moyen termes). À Mayotte, en initiant l’acquisition des premières données sur trafic maritime côtier et les pressions qu’il génère dans les eaux du Parc Naturel Marin de Mayotte.
Durée: 18 mois