
Avec une diminution de 50 à 70 % des populations au cours des 30 dernières années, la raie léopard, Aetobatus narinari a rejoint la Liste Rouge de l’UICN en 2021 avec le statut « En danger ». Particulièrement vulnérable face aux menaces côtières comme la dégradation des habitats côtiers et la pêche, il semble essentiel d’agir rapidement dans les Antilles françaises.
En utilisant une approche de gestion fondée sur les écosystèmes, le projet se concentre sur deux objectifs spécifiques : réduire les captures de raies léopard, qu’elles soient intentionnelles ou accidentelles, et minimiser le dérangement des raies. Pour atteindre ces objectifs, diverses actions seront mises en œuvre dont le renforcement des capacités des usagers de la mer et l’accompagnement des politiques publiques et des gestionnaires d’espaces naturels pour faire évoluer les mesures de conservation. Ce projet adopte également une approche participative, mettant les usagers de la mer (dont les pêcheurs) au cœur de l’action. Cette démarche de mobilisation semble être la plus efficace pour agir rapidement dans la réduction de la pression de pêche et du dérangement sur l’espèce. Elle permettra notamment de rétablir le dialogue avec les pêcheurs, favorisant ainsi une coalition entre conservation et pêche.
De plus, l’absence d’une stratégie concrète pour la préservation de la raie léopard est un obstacle dans la région des Caraïbes. Ce projet permettra ainsi de créer le premier plan d’actions Antilles françaises, co-construit avec les usagers de la mer et les services de l’État compétents, visant à assurer sur le long terme la réduction du risque de disparition de la raie léopard dans les Antilles françaises. Cette stratégie sera présentée à l’échelle des Caraïbes pour assurer la pérennisation des actions initiées, notamment en favorisant le développement d’actions communes entre les territoires de la région, couvrant ainsi la majeure partie de l’aire de répartition de l’espèce concernée.
Durée: 31 mois