
Le projet vise à améliorer et renforcer les opérations de régulation du chat haret dans l’est de l’archipel Kerguelen (péninsule Courbet) et sur certaines îles du golfe du Morbihan afin de réduire la prédation exercée sur plusieurs espèces d’oiseaux marins emblématiques et sensibles.
Depuis 2015, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) réalisent du piégeage et du tir de chat haret sur 3 sites de la péninsule Courbet afin de protéger les populations d’albatros hurleur (Diomedea exulans) qui s’y reproduisent. Cette action est aussi menée de manière occasionnelle sur certaines îles du golfe du Morbihan qui font régulièrement l’objet de l’intrusion du félin. Malgré l’efficacité de ces prélèvements, les moyens déployés sur le terrain sont particulièrement énergivores, lourds à mettre en œuvre et peu flexibles. L’approche actuelle est également centrée sur une seule espèce, l’albatros hurleur, limitant ainsi la sélection d’autres sites présentant des enjeux similaires pour d’autres espèces comme le manchot papou (Pygoscelis papua), le cormoran de Kerguelen (Phalacrocorax verrucosus) ou d’autres espèces de petits pétrels à nidification hypogée.
- Afin d’accroître l’efficience et la portée des opérations de régulation du chat haret dans l’Est de l’archipel Kerguelen, le projet prévoit :
- Le remplacement et la modernisation des cages actuellement utilisées pour le piégeage des chats harets, permettant une meilleure souplesse de déploiement sur le terrain et une efficacité accrue ;
- L’équipement d’un nouveau site de régulation sur une partie de la presqu’île du Prince de Galles : le site de pointe Suzanne (actuellement en phase de test avec un contingent limité de matériel et de temps), répondant à une réalité géographique de gestion et de protection plurispécifique de l’avifaune.
- L’optimisation des capacités de tir des agents de terrain via l’utilisation de lunettes thermiques, dans le but d’accroître la détection et le taux de prélèvement des chats harets sur les sites de régulation par tir direct, notamment sur les îles du golfe du Morbihan où la faible densité du félin le rend particulièrement discret, ce qui peut compliquer les actions de régulation.
Durée: 36 mois